L’activité physique a des bénéfices reconnus dans la prévention ainsi que dans le traitement de plusieurs types de cancer. Le Luxembourg Institute of Health (LIH) vient de lancer l’étude MIPAClux, soutenue par la Fondation Cancer, qui vise à évaluer la faisabilité et l’efficacité des entretiens motivationnels sur le niveau d’activité physique, la condition physique et la qualité de vie de patients atteints d’un cancer.
L’étude MIPAClux, soutenue par la Fondation Cancer, est conduite par le Sports Medicine Research Laboratory du LIH. « L’objectif est d’évaluer la faisabilité et l’efficacité des entretiens motivationnels sur le niveau d’activité physique, la condition physique et la qualité de vie de patients atteints d’un cancer. » explique le Dr Alexis Lion, chef du projet MIPAClux. Parmi les patients souhaitant participer à cette étude-pilote, un groupe sera sélectionné au hasard et recevra, parallèlement aux soins standards, 12 séances d’entretien motivationnel en 12 semaines, soit un par semaine. Un second groupe, le groupe contrôle, recevra uniquement les soins standards. Cette démarche méthodologique permettra ensuite de comparer les deux groupes et d’étudier les effets des entretiens motivationnels. Plusieurs mesures seront réalisées avant et après la période de suivi auprès des participants. L’activité physique courante sera évaluée grâce à un accéléromètre, un capteur porté pendant une semaine par le patient et qui enregistre les mouvements du corps. La condition physique sera évaluée grâce à un test d’endurance sur tapis roulant et des mesures de la force musculaire des membres inférieurs et supérieurs. L’ensemble de ces mesures seront réalisées avant et après la période de trois mois durant laquelle les entretiens motivationnels seront proposés. Ces mesures seront également prises après six mois de suivi, afin d’évaluer les changements de comportement à plus long terme. Enfin, la rentabilité des entretiens motivationnels sera évaluée par un modèle économique à partir de questionnaires sur la qualité de vie et les dépenses liées à la santé et la pratique des activités physiques.
L’étude MIPAClux se focalise (pour l’instant) sur les patients qui ont (eu) un cancer non métastatique, soit du sein, du colon ou de l’endomètre. Les patients seront recrutés au moins trois mois après la chirurgie ou immédiatement après la chimiothérapie ou la radiothérapie, et jusqu’à 24 mois après la fin du dernier traitement primaire contre le cancer. Enfin, les patients admissibles doivent être en mesure de s’engager dans une activité physique régulière. Les résultats de cette étude-pilote permettront d’évaluer l’intérêt d’introduire les entretiens motivationnels dans la routine clinique et d’étendre la démarche à d’autres types de patients.